POSSIBILITES D’USAGE DES ESSENCES ALSTONIA CONGENSIS ENGLER, CYNOMETRA HANKEI HARMS, CYNOMETRA SESSILIFLORA HARMS (DE WILD) LEBRUN ET MILICIA EXCELSA (WELW.) C.C. BERG EN FONCTION DE L’ANALYSE DE LA VULNERABILITE : CAS DE LA FORET DE BIARO
Abstract
Les forêts ombrophiles tropicales sont des formations végétales où les houppiers des arbres et des arbustes se touchent. Ces forêts denses sempervirentes tiennent une place importante tant au niveau local, national qu’international. Elles rendent des services éco systémiques parmi lesquels les services d’approvisionnement aux populations par les divers produits vitaux, à savoir ; les aliments, les médicaments, les fibres, l’eau fraiche, les ressources ornementales, l’énergie (GOLLEY ,1983 ; FAO, 1985 ; PELISSIER et al. 2001). Elles offrent des services culturels qui sont les loisirs, les valeurs esthétiques et spirituelles, le tourisme et remplissent des fonctions artisanales dans la vie quotidienne des populations (FAVQP) (BUTTOUD, 1991a ; GOODLAND, 1991 ; AKE, 1992 ; FAIRHEAD et LEACH, 1994).
Dans la majorité de pays tropicaux, les forêts constituent une ressource financière obtenue du commerce des bois tropicaux représentant environ 10% des échanges mondiaux, soit plus de six milliards de dollars US par an (FAO, 1987 ; SODEFOR, 1988 ; BUTTOUD, 1991b ; GARBA-LAWAL, 1993). La banque mondiale citée par GREENPEACE (2007) suggère que le secteur forestier congolais peut atteindre des niveaux de production de cinq millions de m3 pour rapporter cent millions de dollars par an à l’Etat.
En République Démocratique du Congo (RDC), ces forêts sont menacées par des exploitations illégales qui ne se soumettent pas au respect des normes d’exploitation à impact réduit (NEIR) sur l’environnement forestier ni à celui des diamètres minimum d’exploitation (DME) fixés par l’administration forestière, par l’agriculture industrielle due à l’installation des vastes plantations comme au Brésil avec le colza ou en Indonésie avec le palmier à huile, par différentes carrières de matières précieuses, par l’agriculture itinérante sur brûlis assurée par une démographie galopante et désœuvrée dans les milieux ruraux ainsi que par les guerres à l’Est du pays qui provoquent des afflux des réfugiés.
Il est vraiment impérieux de comprendre le fonctionnement des forêts tropicales pour mieux les gérer et les préserver. La production de bois d’œuvre est liée à la structure diamétrique de populations (SDP) qui est favorisée par les conditions écologiques.
Cette étude se base sur la structure diamétrique des essences destinées pour la fabrication des caisses, cercueils, tamtam (cas d’Alstonia congensis) ; la production des braises et l’usage en menuiserie (fabrication des chaises, tables et armoires), en charpenterie, dans la construction des ponts ( cas de Cynometra hankei et Cynometra sessiliflora) ; en ébénisterie, menuiserie (fabrication des chaises, armoires, vitrines, portes et fenêtres) et pour la fabrication des parquets (cas de Milicia excelsa) par les populations riveraines de la forêt de Biaro.
Les essences ayant un accroissement annuel élevé présentent avant la seconde rotation un bon nombre d’individus susceptibles d’être exploitées pour les usages mentionnés ci – dessus. Ainsi, les essences à faible accroissement annuel auront moins d’individus et peuvent devenir vulnérables si elles ne sont pas gérées rationnellement. SODEFOR (1988) exige des études de la vulnérabilité des essences dans les habitats déclarés perturbés.
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References
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